Archives Mensuelles: octobre 2013

LE REGARD DE L’INNOCENCE

Par défaut

Image

La fraîcheur de l’herbe

Et les odeurs automnales de ce bel après-midi

Rappellent l’insouciance des jours heureux.

Même le chant joyeux des oiseaux a abandonné cette cité idéale.

La musique des artistes les a remplacés.

Mais elle ne peut enrayer cette atmosphère de tristesse.

Se retrouver seul parmi tous ces gens inconnus ou bienveillants.

Vivre et jouer la comédie du bonheur.

Eprouver de la peur, et de la haine.

L’âme d’enfant a disparu avec les horreurs rencontrées.

Endurer une attente sans lendemain,

Enlise l’esprit dans un état léthargique,

Tout en connaissant l’issue fatale.

Le regard d’un enfant digne,

Le regard d’un enfant de Terézin,

Acteur de ce théâtre factice.

MC Eguimendia le 31 Octobre 2013

Humilité

Par défaut

Image

 

A cette heure maudite

Où le vent hurle,

Où l’on hume les odeurs boisées

De la pluie,

La nuit balaie

Les derniers miasmes

D’une froide journée.

Un insondable mystère

Illumine les traits d’un visage.

On ignore l’identité de cette Dame.

On la tolère, 

On la nomme Hélianthe.

Ses joues imprégnées de la pudeur

Du passé sont émouvantes.

Un doux reflet de lumière,

Comme un ciel dégagé,

Vient mourir sur ses lèvres

Où la musique des sons

A disparu.

Elle avance lentement

Sur le chemin de l’humilité

Vers le printemps de la vieillesse.

MC Eguimendia le 22 Octobre 2013

UNE SOIREE D’AUTOMNE

Par défaut

Image

Au cours d’une promenade habituelle au parc un soir d’automne, où le crépuscule brumeux enveloppe les arbres, une dame lit à voix haute.

Elle tient son livre comme un trésor, et tourne délicatement chaque page.

Sa voix douce et lumineuse perce la quiétude du lieu.

On croirait une illusion. Mais son timbre clair hypnotise la jeune femme qui se retourne pour l’écouter.

Ce n’est pas dans ses habitudes, et ni l’endroit approprié.

Son quotidien s’échappe. Elle ne peut résister à cette voix délicieuse qui la transporte hors du temps.

Dans la lumière tamisée, elle l’écoute, passionnée et envoûtée. De sa vie, elle n’avait entendu un tel enchantement !

Ni la lecture, ni le théâtre ne l’avaient soumise à tel point !

Paralysée sur place, ne pouvant avancer, essayant de se contraindre à ne plus l’entendre…………..Et pourtant, le livre ouvert, les mots se déversent, et glissent jusqu’à ses oreilles, capturant son âme.

Et la voilà prise au piège de l’histoire.

Cette situation surprenante la conduit dans les scènes sombres de la tragédie.

La lectrice absorbée dans sa lecture ne voit pas la jeune femme. Elle dialogue avec son histoire, et le doux carillon de sa voix résonne dans le parc silencieux.

A cette heure, les passants sont rentrés chez eux.

Seule, la jeune femme, figée en statue, se laisse imprégner de l’écho de cette voix harmonieuse.

Nul doute. A t’elle rencontré une elfe du moyen-âge ? Rêve-t’elle ?

L’humidité et le froid transpercent ses vêtements. Elle frissonne, le corps rigide, les jambes glacées………..

Et cette voix qui l’ensorcelle !

La brume la dissimule  peu à peu. Son esprit s’enfuit et court après ce doux carillon. Elle vole, elle suit cette magicienne qui l’entraîne.

Le temps…………..l’espace d’un moment…………..

A t’elle rêvé ou a t’elle entendu la véritable voix de la lectrice ?

Elle est seule dans la pénombre.

Les feuilles des arbres bruissent, et un léger souffle de vent froid vient lui caresser le visage.

MC Eguimendia le 15 Octobre 2013